Construire un avenir durable dans la cosmétique responsable : le parcours de Vincent Gazal, dirigeant de l'entreprise Diabelle

Le parcours de Vincent Gazal s’inscrit dans un héritage familial : dans les années 1980, son père, pharmacien, rachète la marque de cosmétique Diabelle, un projet prometteur qui finira toutefois par péricliter.

En 2008, Vincent Gazal reprend l’idée à son compte et fonde sa propre marque, conservant le nom « Diabelle ». Cette fois, il y associe une vision ambitieuse : développer une cosmétique à la fois responsable et durable. « L’idée était de profiter d’un potentiel reliquat de clients », se souvient-il.

Très rapidement, il oriente l’activité vers la sous-traitance et se spécialise dans la fabrication en petites et moyennes séries. Diabelle propose aujourd’hui un accompagnement complet, allant de la création de formules cosmétiques conformes aux normes européennes à la production et au conditionnement. Un modèle « tout-en-un » qui séduit particulièrement les jeunes entrepreneurs et les marques engagées dans la cosmétique éthique.

Implantée dans un village de 1 000 habitants, la TPE relève un défi de taille : attirer et fidéliser des talents dans un bassin d'emploi restreint. Pour y parvenir, elle mise sur des conditions de travail attractives (flexibilité horaire, environnement agréable…)  qui favorisent l’engagement et l’épanouissement de ses collaborateurs.

Son équipe se compose d’un noyau dur de quatre salariés permanents : une ingénieure chimiste et trois opérateurs qualifiés en CDI. Mais l’entreprise doit faire face à un carnet de commandes fluctuant. Pour s’adapter, elle a mis en place une stratégie RH agile, reposant sur le renfort ponctuel de CDD.

« Nous sommes une structure industrielle où chaque commande représente une charge importante, nous devons donc adapter nos ressources humaines en fonction des besoins », souligne le chef d’entreprise. Une gestion RH flexible qui permet d’absorber les pics de production et de déployer rapidement les expertises nécessaires, tout en optimisant la masse salariale.

En 2015, Vincent Gazal rachète les locaux de la Communauté de communes du Perche et Haut Vendômois où il s’était installé, pour les agrandir, passant de 200 à 400 m². L’activité prospère, au point de lancer en 2021 un nouveau chantier d’extension… en pleine crise du Covid. Ces travaux vont durer deux ans, mettant sous tension la trésorerie de l’entreprise. Mais malgré une année difficile, l’entreprise résiste.

Le chef d’entreprise a vu les choses en grand, avec l’installation d’une toiture photovoltaïque conçue pour produire autant d’électricité que consommée, un pari risqué sur de nouveaux bâtiments, mais finalement bien calculé : l’entreprise, bien qu’elle achète encore environ deux tiers de son électricité, reste globalement neutre sur l’année. « C’est une initiative qui plaît beaucoup à nos clients », confie le dirigeant, dont la majorité est certifiée Ecocert.

Il a aussi investi dans une isolation performante et dans une pompe à chaleur permet de garantir une température à 22 degrés toute l’année, hiver comme été, au sein de la cellule de stockage des matières premières. Cette constance est primordiale, notamment pour préserver la qualité des huiles végétales bio et éviter toute détérioration prématurée due aux variations thermiques. « Nous avons tout misé sur l’aspect écologique pour satisfaire nos clients comme nos collaborateurs », confie le chef d’entreprise.

Membre élu de la CCI de Blois, Vincent Gazal découvre l’existence des prêts Flash lors d’une réunion organisée par la Chambre de commerce. L’entreprise sollicite alors Bpifrance pour renforcer sa trésorerie, financer une partie de son agrandissement et son projet photovoltaïque. Elle obtient rapidement un prêt Flash de 50 000 €.

« En une semaine, montre en main, nous avons eu le prêt», confie Vincent Gazal, dont le seul regret est de ne pas avoir emprunté six mois plus tôt quand les taux étaient plus avantageux.

Dans la continuité de sa croissance, l’entreprise prévoit de nouveaux agrandissements, notamment pour le stockage du flaconnage. D’autres projets sont à l’étude, en collaboration notamment avec la Communauté de communes et la CCI. Une belle réussite pour l’entreprise vendômoise dont la réputation s’est faite en grande partie grâce au bouche-à-oreille.

Vincent Gazal se souvient d’une cliente qui l’avait contacté tout juste diplômée : « Elle nous a commandé 300 flacons en 2017 et aujourd’hui, elle nous en commande 40 000 par mois !». Une jolie consécration pour l’entreprise Diabelle !

Les équipes de Bpifrance Flash remercient chaleureusement Vincent Gazal pour son témoignage et restent engagées auprès des dirigeants de TPE/PME en proposant des solutions financières simples et efficaces pour concrétiser leurs projets.