L’année 2014 marque un tournant pour la société de Karelle. C’est à cette période que François Drapier, son conjoint, rejoint l’aventure pour booster l’activité en ligne. “Il venait du secteur de la moto et connaissait bien le principe de “ dropshipping ”, un modèle de vente en ligne où le vendeur gère uniquement la commercialisation puisque c’est le fournisseur qui est chargé du stockage et de l’expédition des produits”, raconte la dirigeante. “Nous avons tenté de transposer ce modèle au prêt-à-porter.” L’entreprise devient alors l’un des principaux revendeurs de la marque Myrine .
Le couple décide rapidement d’élargir le concept à la déco, en intégrant une marque de linge de maison en lin à leur catalogue. Cette diversification est une réussite et leur permet d'embaucher leur premier salarié. En 2019, ils décident d’ouvrir un second magasin entièrement dédié à la décoration. “Il nous semblait important de proposer une offre en boutique qui soit en phase avec les produits en vente sur le site”, explique Karelle.
Cette approche hybride, alliant boutiques physiques et plateforme en ligne, ne fait pourtant pas l’unanimité auprès des commerçants. “On entendait souvent dire que le web allait tuer les commerces de proximité. En réalité, notre site a naturellement amené du trafic en boutique, dans une logique web-to-store (littéralement : du site internet au magasin)”.