Nous voyons en France, et dans le monde, dans tous secteurs d’activités confondus, une effervescence des marques éthiques ou éco-responsables. Si de nombreuses le sont par conviction, on ne peut s’empêcher d’observer que d’autres se servent de cet argument comme d’un appât à clients. Mais est-ce que cela fonctionne vraiment ?
Un argument qui fait mouche auprès des millenials
Avec l’urgence climatique, le mode de consommation a changé. Les millenials sont particulièrement concernés. Jeunes parents et consommateurs, ils prêtent une forte attention à ce qu’ils consomment. Ils préfèrent acheter bio, naturel et de manière générale, on observe un retour aux sources et aux habitudes de nos aïeuls : consignes, produits périodiques remplacés par du lavable, seconde main, etc.Développant de nouvelles techniques pour se débarrasser des substances critiquées, les entreprises éthiques sont bien souvent leaders en termes d’innovation et de recherche, ce qui n’est pas pour déplaire à nos consommateurs.
C’est quoi une entreprise éco-responsable ?
De nombreux critères entrent en jeu pour se revendiquer entreprise éco-responsable, parmi eux les notions de :
• Bio
• Utilisation de matières recyclées/recyclables
• Emballage diminués et/ou recyclables
• Suppression des composants controversés (voire cancérigènes)
• Cruelty-free
• Vegan
• Etc.
D’autres, en plus de leurs services, s’impliquent dans des causes écologiques telles que le nettoyage des océans, ou reversent un pourcentage de leur chiffre d’affaires à des associations luttant pour l’environnement. Finalement, le critère numéro 1 d’une entreprise éco-responsable est de réduire son impact environnemental.Même si une entreprise n’est pas considérée à proprement parler comme éco-responsable, suite à la loi NRE de 2001, toute entreprise cotée en bourse doit rendre des comptes sur sa politique RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), cela signifie bien que l’enjeu est réel et pas seulement un argument marketing.
Attention cependant au greenwashing !
Si l’aspect éco-responsable est de plus en plus vendeur, puisqu’il rentre dans les critères de consommation, il peut aussi devenir inutile : noyé dans la masse de tous ceux qui se revendiquent en tant que tel, sans l’être véritablement. Et si cet engagement est réel, il ne suffit pas. Le produit, ou service, doit être pertinent et efficace, ou la dimension écologique sera réduite à un argument marketing plutôt qu'à une vraie valeur. Les consommateurs ne sont pas dupes, et s’ils ne sont pas satisfaits, ils le feront savoir, ainsi qu’à tout leur réseau.
En résumé, le critère éco-responsable est de plus en plus regardé et apprécié des consommateurs. À la différence du commerce équitable, il n’y a pas de critères officiels à respecter, et chaque action aidant à réduire l’impact environnemental peut contribuer à cette appellation. Seulement pour espérer garder les consommateurs au-delà du premier achat, l’entreprise devra avoir recours à de l’innovation et surtout tenir ses promesses.
